Adjugé
92 940 € frais compris.
Mercredi 13 juin, salle 4 – Drouot-Richelieu.
René Lalique (1860-1945), coffret Épine, 1911,
épreuve en verre noir moulé-pressé
à charnières et fermoir en bronze patiné,
8 x 18 x 10,5 cm.
Ce véritable roncier miniature de René Lalique en verre moulé-pressé, parcouru par d’inquiétants insectes en bronze, faisait l’objet de vifs débats qui lui permettaient d’atteindre 75 000 €. Il était déjà estimé 8 000 à 10 000 €. Le modèle a été imaginé en 1911, supprimé du catalogue en 1928 et bien entendu non repris en 1947, son vocabulaire naturaliste, très marqué par l’art nouveau, n’étant plus de mise. Dans le catalogue raisonné de l’œuvre de l’artiste réalisé par Félix Marcilhac est reproduit un exemplaire aux fermoir et charnières en argent. Ce modèle se situe à un moment clé de la carrière de Lalique, celui où il abandonne les bijoux qui ont fait sa renommée pour le verre, non pas artistique mais industriel… Depuis 1909, il loue une verrerie de la Compagnie générale d’électricité à Combs-la-Ville pour mener ses expérimentations. En 1910, il expose encore des pièces d’apparat, notamment à Galliera. En 1911, elles laissent la place aux pièces industrielles. Œuvre de transition, notre coffret est un véritable bijou de verre, annonciateur des nouvelles orientations de son créateur.
LA GAZETTE DE L’HÔTEL DROUOT – 22 JUIN 2012 – N° 25