Réplique record - Frais compris 184 940 €

François-André Vincent (1746-1816),
Renaud et Armide, toile, 103 x 131 cm.
Frais compris : 184 940 €. Record français pour l’artiste.
Vendredi 27 juin, salle 10-16 - Drouot-Richelieu

Non seulement cette toile de François-André Vincent marquait à 148 000 € un record français pour l’artiste (source : Artnet), mais elle était de surcroît préemptée par le musée des beaux-arts de Montpellier. Notons que Renaud et Armide battaient à plate couture une autre toile de Vincent, Arria et Poetus (102 x 124,5 cm), adjugée 78 000 €. Elles affichent le même pedigree, la collection d’un élève du peintre, Julien-Victor Veyrenc (1756-1837), également collectionneur sérieux, passé à la postérité en tant que grand donateur du musée des beaux-arts de Valence, sa région d’origine. Les tableaux étaient inédits sur le marché, étant restés dans la descendance de ce dernier. Le nôtre est une réplique autographe réduite, et apparemment sans variantes, du Renaud et Armide commandé par le comte d’Artois en 1786 et présenté au Salon de 1787. Mentionné dans l’inventaire du frère de Louis XVI au Temple effectué en 1794, il a fait l’objet des saisies révolutionnaires la même année et entra au Louvre. On a perdu sa trace après 1879. Ce n’est pas le cas d’Arria et Poetus, réplique autographe avec variantes du tableau du Salon de 1785, actuellement conservé au musée de Saint-Louis. À l’origine, le Renaud et Armide du futur Charles X, de grandes dimensions (149 x 186 cm), était destiné à former pendant avec un tableau de David, Les Amours de Pâris et Hélène, et un autre de Ménageot, Le Départ de Mars. Il existe une deuxième version de petit format (63,8 x 77,5 cm) de notre composition, appartenant quant à elle à la collection Horvitz à Boston. Le sujet est tiré de La Jérusalem délivrée du Tasse.
Gazette 26 du 4 juillet 2014