VIERGE A L'ENFANT EN MAJESTÉ "Sedes Sapientiae", Trône de Sa - Lot 172

VIERGE A L'ENFANT EN MAJESTÉ "Sedes Sapientiae", Trône de Sagesse, cette belle majesté mariale sculptée en bois est dans la droite lignée de la "Théotokos" orientale, mère de Dieu, dont l'origine chrétienne de cette représentation semble remonter au concile d'Ephèse en 431. Assise sur un trône, la Vierge sans couronne mais coiffée d'un voile, présente entre ses longues mains l'Enfant bien centré sur ses genoux ; celui-ci, de sa main droite levée, bénit le peuple, tandis qu'il tient généralement le Livre des Évangiles dans la main gauche -ici disparue- Cette iconographie commune à toutes les majestés romanes du Massif Central trouve son modèle dans la statue d'orfèvrerie réalisée vers 946 pour Etienne II, evêque de Clermont-Ferrand. Tous les thèmes iconographiques de la ronde-bosse du Massif Central sont ici fidèlement représentés. Marie porte la chape au capuchon dit "cloché", chape dont le drapé simple n'a plus rien d'oriental et tient ses pieds en sabots. L'enfant, qui ressemble beaucoup à sa mère, est bien assis dans l'axe. Toutefois, le sourire ébauché de la Vierge et le visage réellement souriant de Jésus nous font franchir un pas de plus dans l'humanité qu'affiche cette ronde-bosse : le XIIIème siècle s'annonce dejà. La tendance est à la détente, prenant de la distance avec le symbolisme puissant du thème initial. L'Enfant n'est plus figé dans le giron de Marie et, surtout, il n'est plus cette Entité dans la "présence est bien antérieure à celle de sa Mère" et que l'imagier traduisait, dans les toutes premières majestés romanes, par un enfant à l'apparence âgée. Une riche polychromie devait à l'origine parer la mise simple de Marie, polychromie dont le trône qui tend encore à se confondre avec la Vierge - Il s'agit en réalité d'un bancsocle, comme pour les Majestés de Camelas, de Marsat et de Vauclair -, révèle d'intéressants éléments, ocres, noirs et rouges. Une petite excavation sous la bordure de la chape de Marie nous invite également à imaginer la présenc