Alexandre Iacovleff (1887-1938)

Album de 32 planches sur le théâtre kabuki par ou d’après l’artiste, épreuves sans marges sur vélin d’Arches, chacune accompagnée d’un dessin, l’album : 41 x 29 cm. Estimation : 3 000/5 000 euros.

Imprimées en couleurs sur vélin d’Arches vers 1933, ces 32 lithographies et héliogravures sont proposées chacune accompagnée d’un dessin au fusain en remarque.

Élève à l’académie des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, sa ville natale, ce fils d’un officier de Marine découvre l’Europe occidentale en 1913-1915, en parcourant l’Italie et l’Espagne. Boursier, il parcourt la Mongolie, le Japon et la Chine, peignant des scènes de la vie quotidienne, mais aussi de nombreux portraits d’acteurs. En témoignent nos portraits de comédiens du théâtre kabuki japonais.
Fuyant le régime soviétique, il s’installe à Paris en 1920 et devient rapidement l’un des portraitistes et décorateurs les plus en vue de la capitale.
Quant à l’exposition à la galerie Barbazanges de ses oeuvres issues de son voyage en Extrême-Orient, elle connaît un grand succès. À noter également, sous le numéro suivant au catalogue, un ensemble de 42 planches lithographiées sur la Croisière noire et la Croisière jaune (est. 1 000/1 500 euros, voir haut de la photo pleine page ci-contre), tirées à partir de dessins exécutés par Iacovleff lors des fameuses expéditions Citroën de 1924-1925 et 1931-1932. Sa mission ? «Fixer par le dessin les moeurs et coutumes indigènes en voie de disparition.» Le pari est pleinement réussi, comme le prouvent les nombreux portraits saisis sur le vif, véritables instantanés photographiques associant élégance graphique et sobriété. Joie !