FLAUBET Gustave.

Lot 39.bis
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FLAUBET Gustave.
Lette autographe signée G. [Croisset], dimanche soir, minuit (27 juin 1852) ; 4 pp. in-8, enveloppe jointe. Lettre à Louise Colet qui éreinte Alfred de Musset comme homme et comme écrivain : « Je suis encore sous l'impression de la visite de Musset et suis curieux de voir la fin de l'histoire. On n'est pas plus goujat qu'il ne l'a été ! C'est caduc et ignoble à la fois. Et voilà des gaillards qui ont des prétentions aux belles manières, à la gentilhommerie ! (...) Au milieu de l'impression pénible que m'a donnée cette histoire, une consolation a surgi, c'est qu'il ne sort rien de bon de cette vie turpide. Si en la menant il faisait de bonnes oeuvres ; si préoccupé par tant de misères, il restait malgré cela grand comme poète, là serait pour nous l'embêtement objectif. Mais non, plus rien ! Son génie, comme le duc de Glocester, s'est noyé dans un tonneau et, vieille guenille maintenant, s'y effiloque de pourriture. L'alcool ne conserve pas les cerveaux comme il fait pour les foetus ». » Suit une critique enthousiaste sur l'Ane d'or d'Apulée qui n'a pas été compris par Musset ni V. Cousin, puis il revient une nouvelle fois sur son rival : « Musset aime la gaudriole. Et bien, pas moi ! Elle sent l'esprit (que je l'exècre en art !). Les chefs-d'oeuvre sont bêtes (...) J'aime l'ordure, oui, et quand elle est lyrique, comme dans Rabelais qui n'est point du tout homme à gaudrioles. Mais la gaudriole est française. Pour plaire au goût français il faut cacher presque la poésie, comme on fait pour les pilules dans une poudre incolore... » Joint, un billet autographe du même, signé, samedi 2 h., une page in-8 à son dentiste pour l'extraction d'une dent.
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