FLAUBERT Gustave.

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FLAUBERT Gustave.
Lettre autographe signée à Ernest Feydeau datée dimanche. (Croisset, début 1860) ; 6 pp. in-8. LONGUE ET PASSIONNANTE LETTRE OÙ S'EXPRIMENT TOUR À TOUR LA FINESSE D'ANALYSE DE FLAUBERT, SA VERVE ENJOUÉE ET SES THÉORIES SUR L'ÉCRITURE. Il commence par des nouvelles sur son travail et quelques conseils à Feydeau : « Décidément je travaille assez roide cet été. Mon VIe chapitre va bientôt arriver au milieu. Dans un an la fin s'apercevra. Tu m'as l'air assez triste ? [...] Ne travaille pas trop la nuit. Ça éreinte, quoique nous disions - et ménage un peu ta tonnerre de Dieu de pine ! Tu me parais chérir la mère Sand. Je la trouve personnellement une femme charmante.- Quant à ses doctrines, s'en méfier d'après ses oeuvres. J'ai, il y a quinze jours relu Lélia - lis-le !- je t'en supplie relis-moi ça. Quant à la veuve Colet, elle a des projets, je ne sais lesquels, mais elle a des projets, celle-là je la connais à fond ! [...] Elle t'invitera à venir la voir. Vas-y. Mais sois sur tes gardes. C'est une créature pernicieuse. Quand tu voudras te foutre une bosse de rires, lis d'elle une histoire de soldats. C'est un roman (format Charpentier) publié dans le Moniteur, ce qui est plus farce. Tu reconnaîtras là ton ami, sous les couleurs odieuses dont on a voulu le noircir... ». Flaubert répond ensuite à une demande de Feydeau qui doit transmettre à un journaliste des éléments pour une biographie : « Communique-lui, de ton crû, tout ce qui te fera plaisir. Dis que j'ai trois couilles et un canal rayé, comme les canons, nouveau modèle. On ne peut plus vivre maintenant ! Du moment qu'on est artiste il faut que messieurs les épiciers, vérificateurs d'enregistrement, commis de la douane, bottiers en chambre & autres s'amusent sur votre compte personnel ! Je pense au contraire que l'Ecrivain ne doit laisser de lui que ses oeuvres. Sa vie importe peu. Arrière la guenille ! » Après des considérations sur les décorations reçues par Albéric Second et Louis Bouilhet, la lettre se termin
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